Faire du français dehors

Idéales pour se lancer tant elles sont faciles à mettre en place dehors, les séances de ce moment consacré à la lecture permettent de faire un premier pas dans la classe dehors. Elles peuvent avoir lieu dans la cour de récréation, un square ou un jardin proches de l’école où chaque élève choisit un endroit (contre ou dans un arbre, sur un tapis de jeux, un banc…) et s’installe confortablement. Chacun.e apporte son livre ou le choisit dans un lot fourni par l’enseignant.e. Une fois élèves et enseignants à l’aise dehors, le travail de lecture peut être approfondi et amplifié. Illustration

Lecture à voix haute en déambulation dans la cour, le parc, le jardin, la rue ou une place du quartier. Les élèves ont tous le même texte ou sont en groupes avec un texte différent. Le premier élève est le chef d’orchestre : il commence à lire et à marcher, les autres le suivent en file indienne, lisant à voix haute et à l’unisson. Lorsque le chef d’orchestre a terminé la liste de mots, le texte ou le paragraphe qu’il doit lire, il se place à la fin de la colonne. L’enfant suivant devient le chef d’orchestre.

La fabrique des communs pédagogiques (FabPéda) propose cinq séances clef en main pour lire dehors. D’une durée d’une à trois heures, ces séances sont organisées en trois chapitres et s’adressent aux élèves du premier et du second degré.

Collecte de mots dans lesquels on entend un son donné. Le son à rechercher figure sur une carte tirée au hasard par un.e élève. Le travail peut être individuel, en binôme ou en équipe. Trouver un ou des objets différents dont le nom comporte le son recherché. L’objet sera si possible un élément inanimé (moins dangereux pour les p’tites bêtes !) mais on peut dessiner les objets intransportables ou les animaux.

Prolongement et variante:

Associer l’objet trouvé à l’écriture de son nom qui peut figurer sur une carte ou dans un texte, être écrit ou recopié.

Réaliser cette activité selon le principe du jeu des déménageurs. Chaque équipe doit collecter un maximum d’objets dans un temps donné et les rapporter un à un. Une seule fois le même objet, l’idée n’est pas de faire un tas de cailloux ! Quoique…

A propos de caillou, ce mot, dont déjà le pluriel présente une jolie exception grammaticale, offre un large champ lexical et figure dans de nombreuses expressions. On le trouve dans des ouvrages pour la jeunesse, des poésies, des chansons, des contes et même une pièce de théâtre ! Ce n’est pas pour rien qu’un article et des fiches pédagogiques lui sont consacrés ici !

La production d’écrits, réalisable dans toutes les disciplines, ouvre à une infinités de perspectives. Quelques pistes de travail sur le lexique, la poésie, les sciences, les mathématiques…

Individuellement, en binôme ou en groupe, les élèves écrivent des énigmes à résoudre par les autres. Les énigmes peuvent être thématiques, dans une discipline donnée (sciences, mathématiques…), en lien avec un sujet déjà étudié et présent, si possible, sur le lieu de l’activité : arbres, fleurs et autres végétaux, insectes, caractéristiques du lieu où l’on se trouve… Quelques exemples :

  • De combien de planches sont constitués les bancs ?
  • Combien de bouleaux y a-t-il dans le jardin ?
  • Combien de pattes a un insecte ?
  • Je me déplace sur mon ventre et je porte ma maison sur mon dos. Qui suis-je ?
  • Qu’est-ce qu’un coléoptère ?
  • L’araignée est-elle un insecte ?
  • Mon 1er est un mot qui indique la négation, mon 2ème est un rongeur, mon 3ème tombe du ciel et mon tout est un abri portatif.

Dans un 2ème temps on passe à la résolution des énigmes.

La classe dehors est propice à l’écriture de haïkus, ces courts poèmes d’inspiration japonaise en lien avec la nature, les saisons, les 5 sens et les émotions. Leur structure de 3 vers respectivement de 5, 7, et 5 pieds comprenant l’irruption de quelque chose d’inattendu facilite leur écriture.

Déroulement possible :

Des haïkus ont déjà été lus aux élèves qui en ont repéré les caractéristiques. Si ce n’est pas le cas, la séance commence par cette découverte. La classe est assise en cercle, pendant quelques minutes les élèves sont concentrés sur leurs sensations et leurs observations. L’enseignant.e recueille leurs impressions spontanées et note le vocabulaire utilisé. Pour commencer, la création du haïku est collective. Puis les élèves écrivent un haïku par petits groupes (sur l’ardoise, le cahier d’essai, le cahier de classe dehors), employant ou pas le vocabulaire noté, ou le dictent à l’adulte, jusqu’à ce qu’ils soient en capacité d’en produire individuellement. La séance se termine par la lecture (non obligatoire) des haïkus.

Progression :

Les élèves de maternelle pourront créer seulement un poème en trois parties qui évoque quelque chose de la nature et traduit une émotion.

Avec les plus grands, outre le respect de la structure, le lien avec la nature et les émotions, on peut insister sur l’irruption de quelque chose d’inattendu, de bizarre.

L’écriture d’un problème mathématique implique précision et clarté. Les informations visibles sur la photo n’ont pas besoin d’être écrites. On est dans la lecture d’image.

Démarche possible :

Pour faire entrer les élèves dans l’activité, l’enseignant.e utilisera des photos existantes et posera des questions pour inciter les enfants à inventer des problèmes, ce qu’ils feront ensuite à partir des photos qu’ils auront prises.

Lors d’une balade botanique ou mathématique dans un parc, un square, les rues du quartier ou au marché, les enfants prennent des photos d’éléments mathématiques (ou de fleurs dans le cas d’une balade botanique). De retour en classe, des photos sont imprimées et utilisées sous forme de collage ou de jeu de cartes pour élaborer des situations problèmes qu’il leur faudra rédiger.

Classement suivant leur nature suivant leur nature des mots en rapport avec le milieu, collectés lors d’autres activités. Ce travail permet de réutiliser les abécédaires.

(1) Jeu de poursuite, un joueur est désigné comme la « tag » et doit alors courir après les autres joueurs jusqu’à ce qu’il réussisse à en toucher un, qui devient alors la « tag ». Cette règle de base connaît un nombre incalculable de variantes.

Pour travailler l’accord de l’adjectif, adapter le jeu de la tag ci-dessus.

Un jeu du type « déménageurs » pour travailler la pronominalisation :

  • 4 zones distinctes correspondant aux pronoms personnels il, elle, ils, elles. Plus les zones seront espacées, plus l’activité sera dynamique.
  • Cartes-groupes nominaux (provenant d’activités précédemment réalisées, de textes lus en classes, de documents connus…)
  • Une feuille par élève ou par binôme, divisée en 4 parties correspondant aux pronoms

Les élèves tirent une carte GN, vont la déposer le plus rapidement possible dans la zone du pronom correspondant, inscrivent le GN sur leur feuille dans la case du pronom et vont chercher une autre carte.

L’activité s’arrête lorsque toutes les cartes-GN ont été placées. La validation se fait collectivement. On peut faire un comptage des points par carte GN bien placée.

Quelques articles de ce site sur les autres disciplines :

Enseigner dedans et dehors : Street art végétal ou land art urbain

L’article Street Art qui présentait cette forme artistique sous l’angle de son rapport à la nature via des parcours thématiques et la présentation de quelques œuvres. Dans la même perspective, voici une approche (très subjective !) du green street art ou street art végétal, art urbain écologique qui combine l’art de la rue et la nature pour créer un art nouveau et vivant et ouvre des pistes aussi pédagogiques que créatives. Quelques-unes sont présentées sur une fiche qui propose des axes de travail pour réaliser des œuvres de land art urbain avec les élèves.

La tendance du green street art, ou éco-street art est issu de la « Guerrila gardening » : mouvement né aux États-Unis destiné à rendre sa place à la verdure dans les grandes villes. Certains artistes, sensibles à cette problématique, se mirent en quête de solutions alternatives permettant de garder un rendu similaire mais en utilisant des matériaux de base différents. Leur but est de réveiller les consciences écologiques. Voir à ce sujet l’article Art et climat sur ce site.

Art urbain + éléments naturels = green street art. A partir de cette recette simple et selon les assaisonnements des artistes qui utilisent les végétaux comme éléments de leurs créations, les résultats sont aussi divers que surprenants ! Cette vidéo trouvée sur le site d’Aura, montre un bel échantillon d’œuvres qui mêlent street art et végétaux.

Les techniques et les matériaux utilisés foisonnent. Des végétaux peuvent être plantés (Mosskota/Edina Tokodi), taillés ou sculptés (Stefaan De Croock alias Strook) ou revêtus de tricots bariolés (PolyCotN) pour les besoins de l’œuvre. D’autres créations sont des graffitis biodégradables souvent réalisés à base de mousse (Anna Garforth). Mais ils n’y a pas que les végétaux, des figurines peuvent être mises en scène (Isaac Cordal) ou les personnages dessinés à la craie (Davis Zinn). D’autres artistes créent des installations de toutes pièces ou réalisent leur œuvre à partir de déchets (Bordalo II), on est alors dans une mouvance nommée Trash Art.

Le green street art ouvre également à la vidéo, ainsi ce petit bijou d’animation d’Hervé Bressaud raconte les rencontres d’un explorateur qui atterrit en parachute dans une zone très minéralisée. En la sillonnant, son intérêt se porte sur des spécimens qui ont su s’adapter à ce milieu à priori hostile : les plantes sauvages des bords de trottoirs…

Nom d’une plante ! Hervé Bressaud

Le livre de Marc Pouyet : Street art végétal (ed. Plume de carotte, 2018), ayant inspiré cet article, il est logique de lui faire à nouveau une large place, je ne m’en lasse pas ! Ses créations s’invitent sur les murs et le mobilier urbain, les trottoirs, les bancs, les fontaines, les portes. Il nous permet de nous reconnecter avec la nature au fil des saisons et est aussi, comme l’indique son sous-titre, un carnet de poésie naturelle en milieu urbain. Quelques pistes printanières, parmi beaucoup d’autres, à exploiter avec les élèves.

Pour mettre les élèves en situation, on peut, comme proposé par Tous Land Art (sur le site de Vigie Nature) commencer en donnant des consignes très ouvertes, par exemple : « Ramassez dix feuilles et arrangez-les sur l’herbe comme vous voulez » ou « Composez avec sept brindilles et trois cailloux sur le chemin. »
D’autres démarches sont possibles pour penser l’alternance des séances dehors (dans la rue, le square, le parc…) et dedans (dans la classe). La fiche ci-dessous en trace quelques grandes lignes.

Pour clore cet article un clin d’œil à la poésie joyeuse de “Dubanci”, artiste tchèque qui crée et met en scène de petits personnages construits à partir de glands. Ils portent le même nom que lui qui vient du tchèque Dub et signifie “chêne”. Si la forêt est pour l’artiste source d’inspiration, on trouve quelques chênes en milieu urbain. Voilà donc de quoi déchêner sa créativité pour reprendre le jeu de mot que lui consacre un article de Profs en transition.

Pour en savoir plus sur cet artiste, visiter son site et son compte instagram.

Maths et mouvements

On sait comment le mouvement est propice aux apprentissages. Maria Montessori l’avait constaté et aujourd’hui, de sa méthode au Brain Gym [1], les enseignant.e.s disposent de multiples ressources pour associer l’engagement corporel des élèves aux apprentissages.

Du mouvement en mathématiques, il y en a dans les articles de ce blog Faire des mathématiques dehors et Balade mathématique dans le quartier. Il s’agit ici de mettre le corps en jeu pour découvrir ou consolider des notions mathématiques. Les situations proposées sont essentiellement glanées sur ou inspirées par les sites M@ths-en-vie (LA référence pour l’enseignement des mathématiques) et Učíme se venku (Apprenons dehors), site tchèque d’une grande richesse, ainsi que la page Enseigner dehors du site l’académie de Paris.

Au sujet de l’enseignement des mathématiques dehors, voir aussi sur ce site les articles : Balade mathématique dans le quartier, Faire des mathématiques dehors et Maths et magie : le jeu des 13 bâtons

Dans l’enseignement des mathématiques, la géométrie vient souvent après la numération, les techniques opératoires, les grandeurs et les mesures. Elle ouvre pourtant aux autres domaines mathématiques, mais aussi aux arts visuels et… au mouvement.

Dans ce 1er dehors de l’école qu’est la cour, tracer une figure géométrique de grandes dimensions implique physiquement les élèves et a à voir avec les arts visuels.

Les photos ci-dessus sont issues d’un diaporama qui illustrent l’article Géométrie dans la cour (M@ths-en-vie) présentant des formations dispensées dans la circonscription d’Epinay-sur-Seine.

Sur le site de l’académie de Paris, la page Enseigner dehors proposent de « Faire un pas dehors » avec des fiches ressources « Des craies la cour et la tête… » qui présentent des activités associant mathématiques et différentes actions :

  • Déplacements à l’aide des cases d’un quadrillage (CP) à partir d’un message codé à l’aide des flèches orientées et codage d’un message à l’aide des flèches orientées pour représenter un déplacement.
  • Tracer des figures géométriques ou une perpendiculaire à une droite passant par un point à partir du jeu « 1.2.3 Soleil ! »(C3)

D’autres activités mathématiques à mener dans la cour de récréation sont suggérées pour les 3 cycles avec Bouge tes maths et reste en forme (académie de Dijon)

Bouger encore et cette fois il s’agit de rebondir sur des fractions ! L’activité est illustrée par cette vidéo : Skákavé zlomky (Fractions rebondissantes) du site tchèque Učíme se venku (Apprenons dehors). Mais peut-être que tout le monde ne comprend pas le Tchèque et le sous-titrage de cette vidéo n’étant pas tout-à-fait dans mes cordes, j’ai élaboré une fiche qui reprend les principales phases de la séance. C’est une synthèse à adapter, compléter, en particulier par des consignes précises, pour préparer la séance.

Skákavé zlomky (Fractions rebondissantes) site tchèque Učíme se venku (Apprenons dehors)

Encore une belle situation d’apprentissage sur le site tchèque Učíme se venku (Apprenons dehors). Cette fois il s’agit de travailler sur les axes de symétrie (osa souměrnosti). Pour en faciliter le partage, voici une autre fiche qui reprend les principales phases de la séance. Encore une fois c’est une synthèse qui doit être adaptée à chaque situation d’enseignement.

Les ballades mathématiques ont déjà été abordées sur ce blog et on trouvera difficilement plus plus riche sur ce thème que la page Faire une sortie mathématique du site M@ths-en-vie.

Dans celles qui sont proposées ci-dessous, il ne s’agit rien de moins que de dénombrer, identifier des éléments mathématiques, ou encore travailler sur les mesures et les ordres de grandeur. Et aussi de créer des jeux de cartes, ressource inépuisable pour enseigner dans de nombreux domaines d’apprentissage.

Lors d’une balade botanique ou mathématique dans un parc, un square ou les rues du quartier, les enfants prennent des photos d’éléments mathématiques (ou de fleurs dans le cas d’une balade botanique).

De retour en classe, des photos sont imprimées et utilisées sous forme de collage ou de jeu de cartes pour élaborer des situations problèmes. Pour faire entrer les élèves dans l’activité, l’enseignant.e utilisera des photos existantes et posera les questions pour inciter les enfants à inventer des problèmes à partir de leurs photos.

  • Dénombrer les fleurs sur le collage ou sur 3 ou 4 cartes tirées ou distribuées.
  • Associer des cartes pour obtenir un nombre donné de fleurs.

Ces photos sont téléchargeables sur l’article Deux saisons au jardin sur ce blog.

Autres exploitations possibles des photos: cartes-problèmes.

D’après le travail de Dominique Fichou, enseignant en maternelle à l’école primaire du Plateau d’Assy, à destination de ses élèves de MS/GS, partagé sur M@ths-en-vie.

Autre travail sur le nombre, pour les plus grands et à nouveau dans la cour : Le jeu de la cible (C2 et C3) consiste à associer représentation d’un nombre et lancer selon une décomposition déterminée par le positionnement de balles lancées dans des zones dont la valeur est fixée.

Enseigner dehors « Faire un pas dehors » fiches ressources « Des craies la cour et la tête… » Académie de Paris

« Extraire d’un support des éléments mathématiques, numériques ou géométriques. Les nommer, les exploiter… » Ce sont les objectifs d’activités proposées par M@ths-en-vie. On retrouve aussi ce type d’activité dans l’article Balade mathématique dans le quartier sur ce blog.

Encore sur le site M@ths-en-vie, des activités dont l’objectif est de donner du sens aux unités et d’évaluer des ordres de grandeur à partir d’un support. Les photos prises lors des balades permettront de transposer les exercices avec des données locales.

Voir aussi sur le site M@ths-en-vie : Une balade mathématique cartographiée sur Umap et Maths-en-ville : M@ths-en-vie à Saint-Germain-en-Laye

Dernière mise à jour 21/09/23


[1] Le Brain Gym ou éducation kinesthésique® est une approche éducative qui utilise principalement des mouvements et activités motrices et artistiques pour développer notre potentiel. (Source)

Dernière mise à jour le 08/10/23

Faire des mathématiques dehors

Photo: Bouge tes formes, sur le site canadien Enseigner dehors  

Le dehors, à commencer par la cour de récréation, offre de riches opportunités d’enseignement des différentes matières qui ne nécessitent que peu de matériel. Quelques ressources concernant les mathématiques.

Au sujet de l’enseignement des mathématiques dehors, voir aussi sur ce site les articles : Balade mathématique dans le quartier, Maths et magie : le jeu des 13 bâtons et Maths en mouvements

Numération et calcul

  • Site de la circonscription 19B (académie de Paris) : Enseigner dehors.
    • Le jeu de la cible (C2 et C3) repose sur la représentation d’un nombre selon une décomposition déterminée par le positionnement de balles lancées dans des zones dont la valeur est fixée.
    • Calcul en ligne et calcul posé cycle 2 cycle 3. L’intérêt de faire du calcul dans la cour, et en particulier du calcul en ligne, c’est de permettre aux élèves de disposer d’un espace de grande dimension pour déployer les données et traiter le calcul par l’utilisation de réécritures intermédiaires mobilisant des signes organisateurs du calcul (arbres de calcul, droite numérique…). Les séances de calculs posés dans la cour peuvent s’inscrire dans le cadre des séquences d’enseignement dédiées à l’apprentissage des techniques opératoires.
  • Le site canadien Hors les murs offre un répertoire de ressources empiriques et théoriques pour comprendre le potentiel de l’enseignement en extérieur. Parmi ces ressources, une série vidéo Apprendre hors les murs, filmée dans la classe « de M. et Mme Toutlemonde » en train d’apprendre dehors.
Episode 4 : Des fractions dans la cour

NB : Les activités mathématiques proposées sur le site de la circonscription 19B (académie de Paris) : Enseigner dehors sont prévues pour être réalisées dans la cour de récréation, avec des craies (lorsque d’autre matériel est nécessaire, c’est spécifié sur la fiche) Leur titre générique est « Des craies, la cour et la tête ». A adapter si on a la chance de réaliser ces activités sur de l’herbe ou un terrain non bitumé :  remplacer la craie par de la ficelle ou des tracés réalisés avec un bâton sur un sol meuble, et les objets par des éléments de nature feuilles, cailloux, brindilles,…).

Grandeurs et mesures

Et encore Comment mesurer un arbre avec son ombre ? Sur le site de la Salamandre.

Géométrie

  • Site de la circonscription 19B (académie de Paris) : Enseigner dehors, Figures géométriques cycle 3 : Reconnaître des figures géométriques usuelles dans la cour de récréation • Tracer des figures géométriques usuelles de grandes dimensions • Construire un angle droit • Trouver le milieu d’un segment de grande dimension • Tracer une perpendiculaire, une parallèle à une droite…

Balades mathématiques

Promenade mathématique – produire et schématiser des énoncés en résolution de problèmes

Divers

Source : La Salamandre

Dernière mise à jour : 21/09/23

Balade mathématique dans le quartier

Au sujet de l’enseignement des mathématiques dehors, voir aussi sur ce site les articles : Faire des mathématiques dehors, Maths et magie : le jeu des 13 bâtons et Maths en mouvements

Maryline Albert enseigne en CE1 dédoublé en REP du 19ème arrondissement de Paris. Aujourd’hui 9 mars, elle emmène sa classe en balade mathématique, inspirée par la démarche de M@ths en-vie de l’académie de Grenoble.  

Il fait beau et frais, cette sortie plusieurs fois remise fait la joie des élèves. Répartis en 4 groupes accompagnés par des parents d’élèves et l’enseignante dont le groupe comprend des élèves qui rencontrent des difficultés. Tout le monde écoute une dernière fois la consigne :  Repérer et reproduire sur son carnet tout ce qui fait penser à des mathématiques. Les 4 groupes s’élancent avec enthousiasme dans 4 directions

Les chiffres, nombres, dates et numéros sont rapidement repérés mais bientôt abandonnés au profit de notions géométriques, quitte à y revenir lorsqu’un numéro est trop tentant. Les élèves repèrent d’abord les figures simples : carrés des fenêtres sur les façades, rectangles des balcons, cercles des plaques d’égout, triangles des barrières… Les volumes sont reconnus, le cube, le difficilement prononçable parallélépipède, c’est quoi la différence entre les 2 ?

La boule de la lampe, comment appelle-t-on une boule en géométrie ? L’enseignante questionne, guide, stimule, félicite… Elle photographie les trouvailles des élèves. Les questionnements deviennent plus précis, les notions s’affinent. La ligne, la droite…

Gros travail sur les droites parallèles, il est vrai qu’en regardant la piste cyclable, on a du mal à penser qu’elles ne se rejoignent jamais… Mais la notion est comprise et du coup les élèves en voient partout.

Il est l’heure de retrouver les autres groupes devant l’école. Enfants et parents accompagnateurs sont ravis. Les parents disent qu’ils ne verront plus le quartier de la même manière, les enfants nous montrent leurs productions. Pas peu fiers !

Production d’élève réalisée pendant la sortie

De retour en classe les élèves partagent leurs découvertes, l’enseignante questionne encore, demande des précisions, des explications, des définitions, insiste sur le vocabulaire. Les différences entre les élèves sont palpables. Si certains ont consolidé leur lexique de géométrie, d’autre ont évoqué la diagonale « comme quand on joue aux échecs » …

Contrairement à ce que pourrait laisser entendre d’une certaine légèreté le mot balade, la sortie ne s’est pas effectuée le nez au vent. Elle prend place dans un cycle de travail étayé, dont l’objectif en est bien l’acquisition d’un vocabulaire mathématique. Travail d’abord réalisé dans la classe, puis dans l’école, dehors et à nouveau dans la classe. Ces allers-retours suggèrent des mouvements de navette qui tissent les apprentissages. L’alternance et le lien entre le dehors et le dedans sont pensés.

Écrit, premier jet avant correction

Ces séances dehors ont permis à des élèves peu à l’aise en mathématiques de s’enthousiasmer pour cette discipline, faisant émerger le vocabulaire et les concepts qui lui sont liés. Après une mise en commun et un rebrassage, ils sont passés à l’écrit et, lors d’autres séances, ils continueront à apprendre l’orthographe de ces mots difficiles, effectueront une classification des éléments collectés. Une nouvelle balade mathématique est prévue pour rechercher cette fois des éléments donnés.

Un genre de chasse aux trésors mathématiques qui devrait enthousiasmer les enfants. La légèreté de la balade est peut-être là, dans le sourire des élèves qui prennent plaisir à faire des maths en mouvement.

Pour se promener plus loin

  • Sur ce site, Faire des mathématiques dehors
  • Sur le site du Pôle 19 (circonscriptions du 19ème arrondissement de Paris), onglet »Faire un pas dehors… », un entretien avec l’enseignante, l’analyse de cet entretien et une formalisation en séquence et en séances de ces « balades ».
  • Sur M@ths en-vie :
    • Promenade mathématique – Témoignage d’une enseignante
    • Dans le cadre du parcours de formation en mathématiques de la circonscription de Vesoul II, les enseignants de cycles 2 et 3 ont été invités à mener une promenade mathématique avec leurs élèves. La vidéo sur M@ths en-vie et un article complet (repris sur la page Auto (ou pas) Formation de ce site) avec un padlet de mutualisation des problèmes et le déroulement d’une promenade mathématiques à retrouver sur le site de la circonscription.
Promenade mathématique – produire et schématiser des énoncés en résolution de problèmes

Dernière mise à jour le 21/09/23